Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
- Patrick
- Shōgun
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Pour le "deep fired", c'est peut-etre le procédé n°2 dans la liste de Philip Brook auquel renvoie Laurent.
Ton lien vers Facebook me fait penser que Philip aurait aimé pouvoir projeté des images, mais le lieu ne s'y pretait pas (et nous n'avons pas le matériel --mais ca on aurait pu se débrouiller). Il faut saluer sa grande souplesse d'ailleurs à s'adapter au lieu.
A la place des photos, on a eu le droit chacun de choisir une tasse de potiers, d'etre entouré de belles céramiques et d'être dans un joli lieu du vieux Bordeaux (on ne peut pas tout avoir).
Je me permets de mettre un lien vers le compte-rendu de Lauren qui a assisté à la rencontre. C'est un aperçu tout à fait différent du mien. C'est bien construit, informé... et ce n'est qu'une partie de toutes les infos reçues.
Le "thé dingue", c'est un dong fang mei ren vielli, il date de 1980.
Ton lien vers Facebook me fait penser que Philip aurait aimé pouvoir projeté des images, mais le lieu ne s'y pretait pas (et nous n'avons pas le matériel --mais ca on aurait pu se débrouiller). Il faut saluer sa grande souplesse d'ailleurs à s'adapter au lieu.
A la place des photos, on a eu le droit chacun de choisir une tasse de potiers, d'etre entouré de belles céramiques et d'être dans un joli lieu du vieux Bordeaux (on ne peut pas tout avoir).
Je me permets de mettre un lien vers le compte-rendu de Lauren qui a assisté à la rencontre. C'est un aperçu tout à fait différent du mien. C'est bien construit, informé... et ce n'est qu'une partie de toutes les infos reçues.
Le "thé dingue", c'est un dong fang mei ren vielli, il date de 1980.
- Patrick
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Thé de bienvenue : thé blanc d'Ali Shan
Infusion de feuilles directement dans un bol. On écarte les feuilles à la cuillère pour observer les feuilles et considérer la limpidité de la liqueur. Puis on se sert et on hume la cuillère.
Deux bols de potiers de style très différents.
Infusion de feuilles directement dans un bol. On écarte les feuilles à la cuillère pour observer les feuilles et considérer la limpidité de la liqueur. Puis on se sert et on hume la cuillère.
Deux bols de potiers de style très différents.
- David
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
À quoi ça sert de mettre les feuilles du sachet dans le truc en bambou si c'est pour les mettre directement dans le bol après ?
Il n'utilise pas les set de dégustation habituels ? C'est perso ou taiwanais comme choix, tu sais ?
Il n'utilise pas les set de dégustation habituels ? C'est perso ou taiwanais comme choix, tu sais ?
- Patrick
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
C'est pour que ce soit plus présentable. A la maison, il jette une poignée directement de sa main.
Il n'utilise pas de sets de dégustation. Ce n'est pas du tout une technique personnelle, mais c'est la technique habituelle des marchands de thé taiwanais.
Et c'est vraiment "une poignée de feuilles", de l'eau bouillante à ras bord et une infusion continue. Rien à voir avec les pratiques très normées du set de dégustation.
J'avoue que cette manière là m'a bien plu. Mais il aurait fallu qu'il apporte quelques mauvais thés pour qu'on s'aperçoive de la différence. Là, des feuilles de haute montagne qui dégagent de jolis parfums, qui s'ouvrent bien et qui ont une liqueur limpide.
Il n'utilise pas de sets de dégustation. Ce n'est pas du tout une technique personnelle, mais c'est la technique habituelle des marchands de thé taiwanais.
Et c'est vraiment "une poignée de feuilles", de l'eau bouillante à ras bord et une infusion continue. Rien à voir avec les pratiques très normées du set de dégustation.
J'avoue que cette manière là m'a bien plu. Mais il aurait fallu qu'il apporte quelques mauvais thés pour qu'on s'aperçoive de la différence. Là, des feuilles de haute montagne qui dégagent de jolis parfums, qui s'ouvrent bien et qui ont une liqueur limpide.
- David
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Merci des précisions. C'est très intéressant. C'est clair que je préfère le thé avec ce genre d'approche plus "pragmatique" que les froufrous, balances d'ultra précision et autres thermomètres laser...
- LaurentC
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
A mon tour de tenter l'exercice du compte-rendu. Pas facile, c'était dense! En tout cas, je pense que Philip a su contenter les débutants peu habitués au thé nature comme les amateurs de longue date. Il y avait du contenu pour tous. Merci à Ségolène et Patrick de nous avoir permis de vivre un si bon moment! J'invite à ceux qui vont rencontrer Philip prochainement à ne pas lire ce compte-rendu pour ne pas avoir d'avis biaisé et gâcher certaines surprises.
La présentation, parfois "décousue", répondait plus aux questions des visiteurs que ne suivait un plan prédéfini. J'ai beaucoup aimé cette spontanéité dans cette rencontre, dont la formule a évolué en cours de route quand les deux groupes de dégustation se sont réunis. Philip s'est plus attaché à nous dévoiler la réalité du terrain, de l'industrie et de la culture du thé à Taïwan. Certains mythes sont tombés, en vrac: la rigidité de la cérémonie du thé et de certains maîtres de thé, la réalité des "concours" (de Dong Ding par exemple: les très grands crus sont souvent vendus avant la récolte donc il n'y a aucun intérêt poru ces producteurs-là à participer au concours. Par contre certains producteurs tentent de griller vite fait des rebuts de vente d'autres thés pour tenter de participer et passer certains stades de la compétition signes d'une meilleure rémunération), les thés bios (les quelques producteurs ayant tenté ont vu leurs parcelles contaminées par celles des voisins). Il s'agissait vraiment de nous donner une idée du mode de vie taïwanais autour du thé, plutôt que de faire un cours magistral. Vraiment top.
Bien sûr cette discussion était aérée par quelques liqueurs, dont celle de bienvenue (il a tenu à nous servir ce thé blanc avant de se présenter, un accueil "à la Taïwanaise"). Philipse présente plus comme un ambassadeur du thé taïwanais, un thé encore très méconnu, que comme un vendeur (même s'il avoue en porter forcément la casquette). On a commencé léger avec quelques uns à faibles oxydations, infusé comme chez lui quand il doit tester un nouveau thé: les feuilles au fond du bol qu'on remplit ensuite d'eau chaude (pas de refroidissement intermédiaire). Une ouverture homogène des feuilles et l'absence de morceaux/poussières en fond de bol étant des signes de bonne qualité du thé. Il en a profité pour nous faire découvrir un thé produit selon ses propres standards par un producteur local. Perso c'est mon préféré des 4 gaoshan présentés.
Puis est venu un Gui Fei, dont j'adore toujours autant la torréfaction qui n'écrase pas le thé. Ensuite on est parti sur un Oriental Beauty. Apparemment cette famille de thé a été conçue pour se rapprocher des Darjeelings. Pas de coup de coeur mais voilà les deux thés qui m'ont marqué:
Un oolong vieilli de 35 ans d'âge... deux tasses et le "teadrunk" n'était pas loin, le sourire idiot aux lèvres. Puis est venue la galette surprise. Gaoshan de 2009 stocké en atmosphère humide pendant 5 ans (la galette est datée de 2014). Il faut oublier ce qu'on connait du puer, c'est un Gaoshan végétal et cristallin qui aurait gagné quelques notes fruitées par la fermentation.
Tous les thés ont été infusés dans de la porcelaine. On n'a pas posé de question, pourtant il vend pas mal de terres sur son site. Les seules terres qu'on a pu voir étaient celles de la Galerie des Sélènes. Coup de coeur pour une des tasses proposées pour nous accompagner samedi, elle m'accompagne encore aujourd'hui.
Conclusion une super journée, rythmée par le thé mais où chaque instant était riche d'un savoir saupoudrée d'un peu de philosophie. Il y a eu un moment magique où naturellement tout le monde s'est tu dans la galerie pendant une vingtaine de secondes (faut imaginer qu'autrement la discussion était vive et passionnée). Il n'y avait que Philip la bouilloire à la main, le bruit de l'eau dans la théière, les feuilles qui y tournoyaient. Des personnes attachantes et passionnées. Un Philip modèle de simplicité et de modestie, vrai gentleman.
La présentation, parfois "décousue", répondait plus aux questions des visiteurs que ne suivait un plan prédéfini. J'ai beaucoup aimé cette spontanéité dans cette rencontre, dont la formule a évolué en cours de route quand les deux groupes de dégustation se sont réunis. Philip s'est plus attaché à nous dévoiler la réalité du terrain, de l'industrie et de la culture du thé à Taïwan. Certains mythes sont tombés, en vrac: la rigidité de la cérémonie du thé et de certains maîtres de thé, la réalité des "concours" (de Dong Ding par exemple: les très grands crus sont souvent vendus avant la récolte donc il n'y a aucun intérêt poru ces producteurs-là à participer au concours. Par contre certains producteurs tentent de griller vite fait des rebuts de vente d'autres thés pour tenter de participer et passer certains stades de la compétition signes d'une meilleure rémunération), les thés bios (les quelques producteurs ayant tenté ont vu leurs parcelles contaminées par celles des voisins). Il s'agissait vraiment de nous donner une idée du mode de vie taïwanais autour du thé, plutôt que de faire un cours magistral. Vraiment top.
Bien sûr cette discussion était aérée par quelques liqueurs, dont celle de bienvenue (il a tenu à nous servir ce thé blanc avant de se présenter, un accueil "à la Taïwanaise"). Philipse présente plus comme un ambassadeur du thé taïwanais, un thé encore très méconnu, que comme un vendeur (même s'il avoue en porter forcément la casquette). On a commencé léger avec quelques uns à faibles oxydations, infusé comme chez lui quand il doit tester un nouveau thé: les feuilles au fond du bol qu'on remplit ensuite d'eau chaude (pas de refroidissement intermédiaire). Une ouverture homogène des feuilles et l'absence de morceaux/poussières en fond de bol étant des signes de bonne qualité du thé. Il en a profité pour nous faire découvrir un thé produit selon ses propres standards par un producteur local. Perso c'est mon préféré des 4 gaoshan présentés.
Puis est venu un Gui Fei, dont j'adore toujours autant la torréfaction qui n'écrase pas le thé. Ensuite on est parti sur un Oriental Beauty. Apparemment cette famille de thé a été conçue pour se rapprocher des Darjeelings. Pas de coup de coeur mais voilà les deux thés qui m'ont marqué:
Un oolong vieilli de 35 ans d'âge... deux tasses et le "teadrunk" n'était pas loin, le sourire idiot aux lèvres. Puis est venue la galette surprise. Gaoshan de 2009 stocké en atmosphère humide pendant 5 ans (la galette est datée de 2014). Il faut oublier ce qu'on connait du puer, c'est un Gaoshan végétal et cristallin qui aurait gagné quelques notes fruitées par la fermentation.
Tous les thés ont été infusés dans de la porcelaine. On n'a pas posé de question, pourtant il vend pas mal de terres sur son site. Les seules terres qu'on a pu voir étaient celles de la Galerie des Sélènes. Coup de coeur pour une des tasses proposées pour nous accompagner samedi, elle m'accompagne encore aujourd'hui.
Conclusion une super journée, rythmée par le thé mais où chaque instant était riche d'un savoir saupoudrée d'un peu de philosophie. Il y a eu un moment magique où naturellement tout le monde s'est tu dans la galerie pendant une vingtaine de secondes (faut imaginer qu'autrement la discussion était vive et passionnée). Il n'y avait que Philip la bouilloire à la main, le bruit de l'eau dans la théière, les feuilles qui y tournoyaient. Des personnes attachantes et passionnées. Un Philip modèle de simplicité et de modestie, vrai gentleman.
- ooericoo
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
David a écrit :Merci des précisions. C'est très intéressant. C'est clair que je préfère le thé avec ce genre d'approche plus "pragmatique" que les froufrous, balances d'ultra précision et autres thermomètres laser...
Je suis d'accord David mais si j'utilise une balance c'est justement pour éviter de mettre une poignée de feuilles et de finir le paquet en 2 fois
Dans la vie je ne me prends jamais le Shu, je le bois.
http://excethera.blogspot.fr/
je ne sais pas trop ou cela m'emmènera....
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- Patrick
- Shōgun
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Ca c est sûr qu il n est pas venu pour "se péter les bretelles" !
Excellent compte rendu. Chacun apporte son angle de vue. Ca fait participer les copains qui n ont pas pu venir... ou ca les rend plus envieux je sais pas.
Jolie tasse !
Excellent compte rendu. Chacun apporte son angle de vue. Ca fait participer les copains qui n ont pas pu venir... ou ca les rend plus envieux je sais pas.
Jolie tasse !
- Étienne
- Gourou
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Chapeau d'avoir organisé ça en tout cas !
- ooericoo
- Germe de Camellia
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Oui ça devait être vraiment bien.
Je crois vais me laisser tenter ce soir par un oolong
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- ooericoo
- Germe de Camellia
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Au fait en infus continue il rempli constamment la théière sans la vidé alors il utilise une grosse théière
.....ça craint ....
.....ça craint ....
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- Patrick
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Il n a fait d infusion continue que dans les bols.
Pour le the blanc il en a mis une grande quantité dans une theiere, versé l eau bouillante, et attendu quelques instants puis transvasé dans une deuxième théière. C est une habitude taiwanaise pour arreter l infusion et servir tes invités.
Sinon gaiwan ou mini theiere comme on a pris l habitude.
Pour le the blanc il en a mis une grande quantité dans une theiere, versé l eau bouillante, et attendu quelques instants puis transvasé dans une deuxième théière. C est une habitude taiwanaise pour arreter l infusion et servir tes invités.
Sinon gaiwan ou mini theiere comme on a pris l habitude.
- ooericoo
- Germe de Camellia
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
En gros il utilise une deuxième théière au lieu d'un pot réserve
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- JMB
- Récolte de Printemps
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
Merci pour ces comptes rendus passionnants.
Chef de produit thé nature chez Lippetonne and cie
- Fabien
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Re: Le CUB de thé, Bordeaux et alentours
C'est assez régulièrement le cas en Chine et à Taïwan en effet.ooericoo a écrit :En gros il utilise une deuxième théière au lieu d'un pot réserve
La toute petite théière n'est vraiment pas la norme en Asie, c'est bon de le rappeler de temps en temps. Rappelons-nous que le thé en Asie est social et culturel, pas un simple hobby pour quelques amateurs hédonistes ne préparant le thé que pour 1 personne... comme c'est souvent le cas chez nous.ooericoo a écrit : Au fait en infus continue il rempli constamment la théière sans la vidé alors il utilise une grosse théière
.....ça craint ....
Et l'esthétisme alors? Cha chi, sago, c'est quand même un peu plus joli qu'un sachet en plastique brillant. Et comme toujours, la présentation des feuilles fait partie du moment partagé autour du thé. Plus facile à présenter dans une "cuillère à thé" doncDavid a écrit : À quoi ça sert de mettre les feuilles du sachet dans le truc en bambou si c'est pour les mettre directement dans le bol après ?
De ce que j'ai pu voir/constater/entendre dire c'est finalement loin d'être systématiquement utilisé dans le cadre privé.David a écrit : Il n'utilise pas les set de dégustation habituels ? C'est perso ou taiwanais comme choix, tu sais ?
Dans les maisons de thé à touriste c'est quasi systématique par contre.