Votre Thé rouge du jour

[Niva]

+1, ça fait envie tout ça

[Bruno]

Merci. Vu la taille, c'est plutôt une petite assiette qu'une soucoupe. Mais c'est esthétique et pratique.

[Akala]

Ce matin j'ai attaqué l'échantillon de Népal Printemps 2014 de chez TDT qu'on m'a offert :



Comme conseillé sur le site, 3g, en gaiwan, eau à 75°, 1min30, 1min30 et 2min.
Ça sent bon dans le gaiwan, ça ressemble encore à mes autres thés du Népal, une odeur douce de mie de pain je dirais Un peu plus "frais" quand même que les autres, plus vert.



Malheureusement, il est bien moins bon que les deux autres..
Si à la première infu il y avait de saveurs d'agrumes et un peu d'épices, les deux autres étaient fadasses et astringente Bon je pense que c'est parce qu'il a prêt d'un an, à mon avis c'est un thé qui se boit dans les mois qui suivent la récolte...
Bref, je vais pas m'étaler, c'était bof, une première infu pas désagréable mais c'est tout.

[Étienne]

Hijiri Black, Ferme Obayashi

Pour tourner avec leur sencha !

[Tanuki]

Hijiri Black, Ferme Obayashi

Pour tourner avec leur sencha !

ça donne envie

[Bruno]

Rohini First Flush 2015. Très bon.

[Étienne]

Ha ben, je suis au même jardin (acheté chez mon revendeur local). Je sais pas si c'est le même lot, mais le mien à un nez pas très flatteur, un peu foin, mais une bouche très fraîche et dynamique bien agréable.

[Bruno]

Les détails du mien, qui vient de chez Darjeeling.cz: Rohini, Jethi Kupi, First Flush 2015, EX-12. Il est plutôt complexe en arômes, pour un Darjeeling. J'ai noté: fleurs fraîches et fleurs capiteuses, mimosa, muscat, fruits miellés, soupçon d'orange douce et de pomme, et même des fruits à coque quand la liqueur tiédit. Là, même Maîtresse aurait du mal à me battre.

C'est pas du tout sûr qu'on ait le même thé. En effet, Rohini est un très grand jardin (environ 150 ha), avec quatre divisions: Jabarhat, Kothidara, Pailodhara et Tukuriya. Différents cultivars. Beaucoup de récoltes et de lots, le mien est un Jethi Kupi, donc une des toutes premieres récoltes, lot 12.

[Étienne]

Ha ben c'est exactement celui-là, oui. J'avais pas poussé l'analyse aussi loin

Photo des feuille avant qu'elles partent à la poubelle :

[WuLi]

Ce soir: Lapsang Souchong de PcT, ou comment rendre l'eau douce comme de la soie.

Certains thés rendent l'eau toute voluptueuse. A vrai dire, si je l'avais déjà pressenti, ou ressenti sans le savoir (hello Mr Jourdain!), ça m'a soudainement explosé à la figure il y a quelques jours. En faisant une dégustation comparée de deux oolongs, l'un était clairement destiné à un résultat doux, presque poudré, mais sans explosion (roasted Yimu de PcT) et l'autre, précis, éclatant comme un diamant (un oolong de Hojo, haute montagne) mais du coup un peu plus "brutal", très direct, avec ses goûts prononcés de fruits exotiques, et son caractère plus "transparent". Même si au niveau qualitatif général celui de Hojo l'emportait, il est vrai que la volupté de l'autre apportait une sensation de sérénité assez délectable. Enfin, ce jour-là, j'ai réalisé que certains thés avaient peut être moins de nez, de bouche, d'after taste etc, mais avaient une capacité à rendre l'eau toute douce (probablement une histoire de minéraux comme diraient certains).

Bref, alors je reviens à mon LS. C'est la dernière version. Moins dingue que l'avant-dernière, PcT eux-mêmes en conviennent sans pouvoir en expliquer la raison.. Enfin, après un séjour un peu aéré, il semble s'être bonifié un peu. Ou alors le souvenir extraordinaire de la version 2013 se fait évanescent. Bon, en définitive, la version 2014 se révèle quand même très bonne, même si elle est un tout petit peu plus aplatie que sa précédente. Mais enfin là où je voulais en venir, ce qui est dingue dans ce thé, outre les odeurs et goûts un peu déroutants et envoutants typiques d'un bon LS, c'est ce côté sucré, doux, soyeux, voluptueux que prend la liqueur. Rien que quelques secondes d'infusion suffisent.

[Étienne]

Super retour WuLi. D'ailleurs, j'ai jamais su si cette sensation d'épaisseur tient vraiment à une viscosité plus élevée (comme dans le vin avec l'alcool), ou si se sont les goûts qui donne l'impression que la matière change vraiment (alors que c'est de l'eau)

[WuLi]

Hm, ouais, c'est sûr qu'il y a des phénomènes physiques et chimiques derrière tout ça, mais lesquels.. Parce qu'au niveau des impressions, c'est justement le contraire je trouve, cette liqueur là, celle du Lapsang Souchong je veux dire, n'était pas du tout visqueuse, justement d'une légereté déroutante, presque plus légère que l'eau elle-même. Mais c'est vrai que j'ai bu d'autres thés très doux et là plus visqueux, ou huileux.. bref, c'est dingue toutes ces impressions qu'il faut traduire en termes, vraiment pas facile! D'ailleurs, je ne suis pas sûre de bien interpréter ce terme de viscosité..

[David]

Merci de ce retour. Je n'ai pas encore goûté la version 2014 de ce LS, mais c'est vrai que le 2013 était sublime.

Très intéressant ce que tu décris. Je pense voir exactement ce à quoi tu fais référence.

[Yoann]

C'est quoi cette bling théière ? J'adore ^_^

[Bruno]

D'ailleurs, j'ai jamais su si cette sensation d'épaisseur tient vraiment à une viscosité plus élevée (comme dans le vin avec l'alcool), ou si se sont les goûts qui donne l'impression que la matière change vraiment (alors que c'est de l'eau)

On en a déjà parlé. C'est l'équation de Stokes-Einstein qui est à l'oeuvre. Les molécules plus grosses diffusent plus lentement. Cela explique une bonne partie du "rythmne" d'un thé lors d'une séance de Gong Fu Cha, cela explique aussi l'augmentation de la densité et de la viscosité de l'infusion avec le temps d'infusion. Pour moi, c'est très clair à partir de la 4eme ou 5eme infusion. Le thé devient plus visqueux, huileux... Je le vois en observant les ronds que forment les gouttes en tombant dans la liqueur. Je le sens aussi en bouche.
Mais il y a aussi d'autre sens à l'oeuvre, notamment dans la perception du "huileux". Est-ce que l'on parle de la rhéologie du thé? Auquel cas ce que j'ai écrit plus haut s'applique. Ou bien décrit-on une sensation de toucher ou trigéminale? Auquel cas, le 'huileux" a les même origines sensorielles que le "velours" ou le "soyeux" ou l'astringence...