Votre Wulong du jour

[JMB]

2012, Dong Pian "Pétale d'Hiver", Zhu Shan (Taiwan)
J'en écrirai plus dans un article de blog que je suis en train d'écrire, mais jusqu'ici je suis conquise, y'a pas à dire. Quel excellent thé ! Encore un gros gros merci à toi, JMB, c'est vraiment du plaisir sans fin.

J'attends avec impatience d'en lire plus sur ton blog. Il doit m'en rester encore pour 2 ou 3 fois (même moins car je dose plus). Par contre, 5 g dans 150 ml, ça fait juste, non ? Moi je mettais 5 g dans 100... et maintenant, 7 g. (Je dois être un peu drogué et j'augmente les doses. Je ne suis pas encore comme certains par ici qui mettent 12 ou 15 g de puerh par théière, mais ça me fait peur de tomber dans l'addiction de cette sorte.)

J'ai vu passer un article du blog de Stéphane qui annonçait la nouvelle saison. Je crois que ce sera ma prochaine commande

[Leaf]

Non non, les paramètres me conviennent parfaitement, t'inquiète Je mets toujours environ 5 gr. dans mes gaiwans peu importe leur contenance, suffit juste d'ajuster les temps ensuite. Mais je ne fais pas partie de la génération bûcheron, donc...

Une bonne dizaine d'infusions sur celui-là ! Je ne sais pas quand l'article paraîtra par contre, je suis en retard sur pas mal de comptes-rendus et en ce moment je me contente surtout de prendre des notes et des photos, à réécrire plus tard... Quoi qu'il en soit, j'y passe un excellent moment, merci.

[Charlotte]

Aujourd'hui, petit Rou Gui de WuYi, préparé en gaiwan avec tellement de feuilles qu'il n'y a presque plus de place pour l'eau: c'est la version comme chez les paysans du Fujian, on peut dire qu'ils n'ont pas peur de l'overdose ! J'en suis à la treizième infusion, et le thé continue à donner. Quelle présence. Pour moi, les thés de WuYi sont comme une personne au caractère bien trempé, avec toutes les subtilités que cela peut comporter.

[David]

Ça donne soif !

[Charlotte]

J'aurais bien payé ma tournée, mais là les feuilles sont épuisées.

Et j'espère qu'entre temps, tu as pu étancher ta soif, ça serait dommage de rester comme ça.

[David]

Oui, c'est rare que je me fasse surprendre par la déshydratation on va dire

[Patrick]

Aujourd'hui, petit Rou Gui de WuYi, préparé en gaiwan avec tellement de feuilles qu'il n'y a presque plus de place pour l'eau: c'est la version comme chez les paysans du Fujian, on peut dire qu'ils n'ont pas peur de l'overdose ! J'en suis à la treizième infusion, et le thé continue à donner. Quelle présence. Pour moi, les thés de WuYi sont comme une personne au caractère bien trempé, avec toutes les subtilités que cela peut comporter.

[Charlotte]

C'est vrai que nous les buveurs de thé, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas boire assez.

[Marcelline]

Lishan 2005
Tea Urchin.

Toujours aussi bon ce oolong. beaucoup de douceur, une torrefaction impeccable qui ne prend pas le dessus. Les tasses se suivent et on ne s'en lasse pas. ça coule tout seul.

Bon allez, je m'y replonge.

[Ségolène]

[Kevin]

Je me serais bien réchauffé avec ce matin ! Après un petit Sencha

[karine]

Bonjour à tous,

Yannick, ce n'est absolument pas grave qu'il y ait eu confusion, je voulais juste ne pas laisser cette confusion perdurer

Je reviens vers vous, transmettre un message de Denis (suite aux messages des jours précédents) j'espère ne pas trop faire dévier le sujet initial.

Karine


Denis :

J'ai pris connaissance, sur la délicate insistance de Fabien et Karine, de quelques remarques sur le Forum des amateurs de thé.

En guise de salutations, je veux bien verser à vos propos quelques considérations très générales.

• En France la majorité des "grands amateurs" de thé boivent des thés parfumés. Une petite partie préfère le thé pur mais le considère comme une boisson. Quelques uns deviennent des connaisseurs avertis (ce que vous êtes devenus). Une infime minorité parcours le thé non pas en dégustateur mais en amoureux, comme l'amoureux qui va au devant de l'autre pour découvrir voire révéler ce qu'il a de meilleur en lui.

• Quand nous rencontrons quelqu'un dans la vie, est-ce une grande preuve de délicatesse que de commencer la conversation en lui faisant décliner son pédigrée pour attester de l'intérêt d'engager un échange avec lui ou elle?

• Le principe d'autorité et le principe de compétence sont deux principes et comme tous les principes ils sont des béquilles qui ne permettent pas de marcher librement.

• Personnellement quand je rencontre un super technicien du thé, j'ai tendance à passer mon chemin. Je préfère passer une soirée avec un ami de thé, Directeur du musée de la porcelaine de Chaozou, qui va exprimer sa nécessité de préparer un thé après sa journée de travail pour éliminer les humeurs superflues et évoquer le rapport qui s'établit avec ses enfants autour de la préparation.

• Sur les origines du thé
Pour tous ceux qui sont en rapport avec un vendeur de thé (qu'il soit chinois ou autre) les moyens de vérifier leurs propos sont un peu réduits. La relation de confiance doit s'établir sur des facteurs humains, donc...
Chaque fois que l'on peut interrogeons-nous :
Depuis de nombreux siècles les fameux terroirs que nous évoquons (Wuyi shan, Chaozou, Lu Shan, Huang Shan, etc…) sont des terroirs relativement limités en surface. Les riches amateurs chinois absorbent sans difficulté les quantités produites... Mais par contre il y en a pour fournir les dégustateurs du monde entier (E-U, Canada, Russie, Japon...)
Le japon est très limité dans ses surfaces agricoles pour assumer sa propre consommation de thé vert mais il en exporte dans tous les pays occidentaux...
Combien de temps faut-il pour obtenir un théier de cent, trois cent, mille ans?
Dans le terroir d'origine des wulongs, Wuyi Shan (Da hong pao, Bai ji guan, Shui xian, Lapsang souchong), il existait, il y a encore peu de temps, une dizaine de producteurs de thé. On pourrait les appeler les "historiques" Depuis le développement de la demande chinoise et mondiale les producteurs sont plus d'une centaine aujourd'hui. Ils vendent avec les mêmes noms les thés produits hors du périmètre originel...
A Chaozou, près d'une centaine de thés obtenus à partir de nouveaux théiers sont commercialisés aujourd'hui. Un autre ami de thé, Président de l'association du thé et oeuvrant à la qualité et à la promotion des Dan Cong estime que guère plus d'une dizaine de ses thés mérite vraiment d'exister...

• Je ne suis pas sûr de pouvoir exprimer de manière concise l'approche qui me guide quand je déguste un thé.
Découvrir un thé, c'est contempler un tableau, une sculpture, écouter un morceau de musique. Il faut un peu de temps, de nombreuses infusions et plusieurs dégustations de ce même thé pour qu'une image s'en dégage... et parfois cette image change au fil du temps.
Quand Yannick parle de Ba Xian 1, j'ai envie de lui dire que ce thé me donne l'impression de ressentir nos amis chinois du thé quand ils évoquent les Immortels. Un thé d'une si grande consistance, d'une élégante profondeur, d'une délicate intensité, d'une harmonieuse couleur, que sa douce et vivifiante mélopée doit peut-être leur évoquer la félicité de la résidence des Immortels...
Quand B. est venu passer une soirée de dégustation d'un Lin Cang 2003, il m'a confié qu'acheteur de Puer auprès de plusieurs vendeurs connus en France il n'en avait jamais gouté avec ce relief. Et pourtant, nous n'en avons pratiquement pas parlé préférant échanger sur nos vies et expériences personnelles.
Ce thé s'adosse au propos de Okakura Kakuzo qui aborde dans Le Livre du Thé les quatres piliers du thé (harmonie, respect, silence, beauté).

• Les thés de qualité sont assez onéreux et ils vont le devenir de plus en plus. Les terrains réellement propices sont peu nombreux, la demande mondiale force à l'extension sans discernement des plantations, les conditions climatiques actuelles sont assez défavorables à la qualité: nous devons, chacun, profiter pleinement des grades de thé que nous pouvons nous offrir. Ils sont parfois bien suffisants pour être heureux.

• Les Chinois (vendeurs) ont la même considération pour les français buveurs de thé que les français ont envers les chinois buveurs de vin.

• A quoi sert de s'offrir les meilleurs thés si le coeur n'est pas ouvert, reconnaissant et en vibration avec cette plante qui dispense une énergie et un état d'être incomparable.

• Ce n'est pas la qualité gustative et olfactive du thé qui révèle son essence, c'est son caractère vivant, sa capacité à nous toucher... à nous révéler... à nous grandir... à nous soigner.

• Le thé est indissociable de la musique, de la poésie, de la calligraphie, de l'art des jardins, des arts martiaux, de l'art d'être... La Chine est indissociable du thé.

• Notre démarche envers autrui peut être emplie de grande bonté et de respect mais d'une exigence sans fard.

Je ne connais pas vos situations géographiques mais si une soirée ou une journée d'échanges autour du thé est organisée par l'un d'entre vous je veux bien m'y rendre (avec quelques thés).

Bien à vous tous

[Thibauld]

Merci pour la réponse ! C'est très intéressant

[Yannick]

Un grand merci à Denis de nous faire partager sa philosophie

[JMB]

En attente de recevoir la belle tasse de chez Louveau, je me suis consolé avec un oolong japonais bio, crémeux et tout... Je vois qu'il ne m'en reste plus que pour une fois. Je l'avais oublié quelque temps, bien lui en a pris.