Votre ambiance livresque du jour

[JMB]

Philippe Pelletier est un géographe anarchiste... héhé

[raluca]

Sans blague?! Il se cache pourtant bien sous ses titres universitaires( il est prof à Lyon 2 et à Sciences Po Lyon);-) un anar' peut tout faire, même fonctionnaire:-)

[JMB]

Sans blague?! Il se cache pourtant bien sous ses titres universitaires( il est prof à Lyon 2 et à Sciences Po Lyon);-) un anar' peut tout faire, même fonctionnaire:-)

Il ne s'en cache pas et participe à des colloques, des conférences et écrit des livres sous son nom. Pourquoi devrait-il se cacher ?

[raluca]

C'est mon ignorance qui a parlé, JMB:-) en plus, il ne faut pas oublier que ce n'est pas du tout mon héritage culturel ( ça englobe l'anarchisme et pas mal d'autres choses) . ça m'intéresse d'ailleurs de lire un autre livre de lui, La Fascination du Japon.

[Lionel]

Ma lecture à venir...

[JMB]

"Mapuche" de Caryl Férey et un Dan Cong (2012 Hong Di Red Stem)

Faits l'un pour l'autre ?

[Niva]

Livre accompagnant l'expo éponyme au MNAAG beaucoup de belles photos, des textes pas trop longs et bien construits, foisonnants d'explications!




Envoyé de mon iPhone en utilisant Tapatalk

[Kissaki]

Eloge de l'ombre, de Junichirô Tanizaki.

Un livre traitant du wabi sabi que j'apprécie beaucoup. Preuve en est, je le recommence ce soir

[raluca]

Medoruma Shun "L'âme de Kotaro contemplait la mer"

Recueil de nouvelles qui ont comme toile de fond l'île d'Okinawa. Un monde violent ( le récit "le coq de combat" est presque insoutenable) où se mêlent les souvenirs de guerre, l'occupation américaine, l'industrialisation.... Perso, j'ai beaucoup aimé, mais bon, je suis une grande amatrice de nouvelles.

EDIT: mise en garde pour les amateurs de réalisme: il y a pas mal de fantastique dans les nouvelles ( la frontière entre le monde des esprits et le monde des humains est très poreuse). Il y a une tension entre le monde d'avant ( avant la guerre, le monde des croyances chamaniques, avant le développement économique) et un présent désenchanté.

[JMB]

Belle maison d'édition que Zulma.

Elle a d'ailleurs publié plusieurs titres de l'auteur coréen Hwang Sok-Yong. Passionnants.

[Sébastien]

Medoruma Shun "L'âme de Kotaro contemplait la mer"

Recueil de nouvelles qui ont comme toile de fond l'île d'Okinawa. Un monde violent ( le récit "le coq de combat" est presque insoutenable) où se mêlent les souvenirs de guerre, l'occupation américaine, l'industrialisation.... Perso, j'ai beaucoup aimé, mais bon, je suis une grande amatrice de nouvelles.

ton pitch fait bien envie

[raluca]

Belle maison d'édition que Zulma.

Elle a d'ailleurs publié plusieurs titres de l'auteur coréen Hwang Sok-Yong. Passionnants.

J'adore cette maison d'édition. En plus de publier des auteurs intéressants ( selon moi), la qualité de l'impression donne beaucoup de charme à l'objet.
J'ai lu seulement un livre de cet auteur coréen, "L'invité" et je suis tombée sous le charme. Ce n'est peut être pas le bon mot, car il s'agit encore d'un livre très sombre, sur la guerre des deux Corées.

[JMB]

Je l'ai lu aussi. Avec le vieux jardin, l'ombre des armes et Shim Chong, fille vendue.

[raluca]

Ces temps ci, je m'évade dans la littérature coréenne. Une agréable surprise, découverte dans une librairie lyonnaise que je ne fréquente pas souvent, car très orientée "scolaire" et qui a, pour le moment encore, une section en VO- je cherchais un livre en anglais. Donc, je découvre une maison d'édition jeune ( fondée en 2011 à côté de Marseille), entièrement dédiée à la littérature coréenne et qui fait des jolis bouquins. Comme mon livre de nouvelles de Lucia Berlin n'était pas dispo, il a fallu que je me console avec des nouvelles d'une jeune écrivaine coréenne, née en 1980. Quatre nouvelles tout en finesse sur la Corée d'aujourd'hui, le développement et la décrépitude urbaine, les études et la vie- l'enfer- d'après.



J'ai les goûts les plus simples du monde, je me contente du meilleur. (Oscar Wilde)

[Alexandre Benoit]

Jean-Marie Blas de Robles :"Là où les tigres sont chez eux"

Un trés grand et trés gros (800 pages en grand format) roman sur le Brésil heureusement plus proche d ' Umberto Eco que de Coelho.
Ce recit entremele le roman d'aventure au roman d'amour et a la fable politique avec pour toile de fond la biographie d'Athanase Kircher ;savant omniscient du 17 eme siecle.Et sa tient debout !
Un style rythmé et érudit avec quelques passages philosophique mais qui se lit d'une traite (faut juste avoir du temps devant soit...).

En bonus un passage qui parle d'une plante qui vient de Chine...

"Mais dites moi ,ajouta-t-il en souriant ,n'avez vous point rapporté de la Chine quelques curiosités qui puissent servir a diminuer mon ignorance sur ce royaume & sur ce qui s'y trouve?".

Le pere Roth acquiesça en hochant la tete ,& sortant d'un sac une poignée de plante séchées, les presenta à Kircher.

-Quoique cette herbe, qu'on appelle cha ou thé, existe en
plusieurs endroits de la Chine, si est-ce pourtant qu'elle eSt meilleUre
en certains endroits qu'en d'autres. On en fait un breuvage qu'on
prend tout chaud, & sa vertu est très connue, puisque non seulement
tous les habitants du grand empire de la Chine, mais encore de
nnde, de la Tartarie, du Thibet, de Mogor & de toutes ces régions
orientales s'en servent jusqu'à deux fois par jour. . .

Kircher l'arrêta d'un geste :

-Ne vous donnez point la peine de poursuivre, dit-il affectueusement, car je connais déjà cette herbe remarquable. Je n'aurais jamais cru qu'elle ait tant de vertus si notre regretté Père Boym ne m'avait obligé autrefois d'en faire l'expérience.
Comme j'en use depuis fort régulièrement, je vous dirai donc qu'ayant une qualité purgative, elle élargit merveilleusement bien les reins & fait que ses conduits deviennent fort larges pour pouvoir donner passage à l'urine, au sable & à la pierre ; elle purge de même le cerveau & empêche que les vapeurs fuligineuses ne l'incommodent, de sorte que la nature ne saurait donner un remède plus efficace aux hommes savants & à ceux qui sont dans un embarras d'affaires qui les engage à des veilles continuelles, pour les rendre capables de souffrir ce travail & de fournir à ces fatigues, que la prise de cette herbe, laquelle ne donne pas seulement les forces nécessaires pour se passer du sommeil, mais encore procure tant de plaisir aux papilles, qu'après s'être habitué à son goût âcre & tant soit peu insipide, on ne saurait se priver d'en prendre le plus qu'on peut. En quoi nous pouvons dire que le café des Turcs & le cocolat ou chocolatte des Mexicains, qui semblent avoir le même effet, ne l'ont pas pourtant si absolument que celui-là, parce que le cha possède un tempérament & une qualité plus douces que les deux précédents ; car nous remarquons que le cocolat réchauffe par trop en été ; & que le café excite extraordinairement la bile, ce qui n'est pas ainsi du cha, puisqu'on peut s'en servir en tout temps, & avec avantage, quand on en prendrait cent fois le jour.