Vos Kyusu

[Sébastien]

Ce n'était que mon avis aussi. Mais je persiste, si la forme a déplu j'en suis désolé mais je maintiens le fond.
Et non je ne comprends pas les superlatifs employés à propos de ce kyusu. C'est objectif et factuel.

[Xavier_72]

Ce n'était que mon avis aussi. Mais je persiste, si la forme a déplu j'en suis désolé mais je maintiens le fond.
Et non je ne comprends pas les superlatifs employés à propos de ce kyusu. C'est objectif et factuel.

par contre je ne voit qu'un superlatif a propos de ce kyusu ????

Je me suis fais la même réflexion !
Il est quand même classe ce Kyusu, dommage que j'ai pas pu l'essayer lors du passage de la tasse chez moi (il avait pas rejoint le voyage )

[Tsubo]

"idéal" c'est plutôt un superlatif aussi ...

[Xavier_72]

Ah oui j'ai mangé le post de derz ....

DSL

[Lectu]

Voyons voyons, ... la céramique est un art non ? Donc grâce à elle s'exprime un artiste. Il essaye de faire passer son ressenti, son humeur du moment, ses idées, avec la matière qu'il touche et travaille. Tout ça pour en revenir à LA question : est-ce que l'art est beau en lui-même ou à travers le regard de ceux qui le regarde ?

Et de mémoire ne m'aviez-vous pas dis "les goûts et les couleurs..." lorsque je me montrais réservée sur l'étape de façonnage des tasses simples de la dernière os de DL ?

[Sébastien]

Il ne faut pas confondre parti pris esthétique et qualité de réalisation technique / fonctionnalité de l'objet.

[Patrick]

La critique "artistique" n'est-elle pas toujours péremptoire (vous avez 4h) ? Quel rapport avec la géométrie me direz-vous ?

Je n'ai pas compris la blague sur la géométrie.

Je ne dirais pas que la critique artistique est toujours péremptoire. Si elle l'est, elle est mauvaise, elle n'apporte qu'une opinion du type "j'aime/j'aime pas".
Mais la critique permet de remettre en perspective, de situer un objet dans l'histoire des mouvements esthétiques : qu'est ce qui était jugé beau ? Sur quelles critères ?
Cela permet de distinguer l'écart entre la norme du beau d'une époque et d'un lieu et tel objet. Je ne crois pas qu'il existe un beau universel. Mais des esthétiques. Ce qui nous permet d'expliquer pourquoi l'objet est jugé beau ou laid.
C'est une explication partielle. Parce que souvent on aime un objet et ensuite on justifie rationnellement cet attrait. Mais la justification n'épuise jamais l'attrait.
Comme tout histoire de regard, le jugement esthétique renseigne aussi sur celui qui le porte. Par exemple, arte a diffusé relativement récemment Rambo. Or, c'était l'exemple type du cinéma américain bas du front qu'il était de bon goût de détester. Finalement, ce n'est pas un mauvais témoignage sur les blessures psychiques de la guerre et sur la mauvaise conscience d'une nation. Il faut jouer au malin et dire qu'on regarde Rambo comme une oeuvre de sociologie. Oubliant que les prolos censément idiots amateurs de film de guerre avaient peut être bien perçu cet aspect qui est très clair dans le film.
Aimer/ détester/ mépriser (sans regarder) Rambo, c'est aussi se situer socialement. Et notre regard et ce que l'on veut bien en dire nous révèle quelque chose de nous même.

Une bonne critique fait découvrir cela : elle n'est alors ni péremptoire ni inutile.

[Patrick]

Et de mémoire ne m'aviez-vous pas dis "les goûts et les couleurs..." lorsque je me montrais réservée sur l'étape de façonnage des tasses simples de la dernière os de DL ?

Je trouve très intéressante ta remarque (la première partie aussi)

Si Rambo avait été un film vietnamien, un peu trop brut, pas forcément bien réalisé, etc, il aurait eu nécessairement un scénario différent, mais admettons un Rambo vietnamien. Il aurait été bien reçu dans les milieux intellos, surtout de gauche, comme une critique de l'impérialisme, des traumas de la guerre, de la réinsertion des soldats. Il aurait été d'emblée encensé puisque aimer le ciné vietnamien, ça asseoit une aura culturelle, une ouverture à l'autre.
Selon qui parle, on écoute avec plus ou moins d'attention.

Si on présente un potier comme un jeune céramiste français ou comme un héritier japonais d'une longue lignée de céramistes, les critiques seront ici plutôt libres ou plutôt restreintes (autocensurées). Et l'attention à l'oeuvre ne sera pas du tout le même.

Il est relativement facile de dire "ce travail de Jé est une bouse" mais difficile d'écrire : "Louveau aurait oublié cette théière mal finie au fond de la mer, c'eût été pareil". Et je ne parle pas d'avouer qu'on n' aime pas un objet d'un Trésor vivant coréen ou japonais, vous passeriez pour un cuistre et non pour quelqu'un qui a des gouts personnels (bon, l'un n'empêche pas l'autre )

C'est un peu dommage, mais je trouve que, sur la céramique, la parole est trop restreinte sur ce forum. Pour des règles de politesse, d'égard à l'autre parfois : à une photo postée dans les objets rêvées, difficile de répondre : "mais achète toi des yeux, tu aimes une sous merde que mon neveu n'oserait pas chier". Ça peut heurter et faire tourner court le débat. Mais, des discussions où chacun est ouvert, où chacun envisage que l'autre n'ait pas les mêmes codes esthétiques, peuvent être enrichissantes. À défaut d'aimer une bouse de Jozan II, on comprendra ce qui la fait aimer par l'autre.


PS Mes excuses à Je, Louveau et Jozan II, ce sont juste des citations (pas tout à fait) au hasard. Pas d'oeuvre visée en particulier.

[Akala]

"Louveau aurait oublié cette théière mal finie au fond de la mer, c'eût été pareil"

Moi je veux bien les récupérer ses théières oubliées au fond de la mer si ça heurte la sensibilité visuelle de certaines personnes

[Patrick]

Hé hé. Elles sont loin de me heurter. J'en aime bcp certaines, d'autres pas du tout.
C'était pour trouver un exemple parlant et qui sans doute ne fait pas l'unanimité.

[Antoine]

Un petit nouveau !

[Marcelline]

Très beau.

[David]

J'adore la forme !

[Blossom]

Une aubergine!!

[Kissaki]

J'adore la forme !