Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
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Bizen & heicha
Simple, rustique, patinée et légère comme une plume...
Parfaite pour laisser maturer 400 à 500g d'un bon petit Liu bao.
Je l'aime beaucoup!
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
Elise a écrit :Trop belle...
Et très bien photographiée, ce qui n'est pas facile avec ce genre de matière !
- Fabien
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sabi Kaikado
Houlà, ça manque d'activité par ici, remédions un peu à ça
L'étain c'est beau, mais qu'est-ce que ça se patine lentement... heureusement qu'il y a ebay sur ce coup-là!
L'étain c'est beau, mais qu'est-ce que ça se patine lentement... heureusement qu'il y a ebay sur ce coup-là!
- Elise
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
Elise a écrit ::wub:
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
c'est de la triche !!Fabien a écrit :L'étain c'est beau, mais qu'est-ce que ça se patine lentement... heureusement qu'il y a ebay sur ce coup-là!
mais c'est vrai que l'étain, c'est d'une lenteur... ça fait quelques années que j'utilise la mienne, j'ai l'impression qu'elle n'a pas bougé d'un poil.
est-ce que la lumière joue un rôle dans le noircissement de l'étain ?
vu qu'elle est la plupart du temps dans un tiroir, si ça se trouve il va lui falloir 100 ans pour se patiner, autant dire que je n'en profiterai jamais ^.^
Matcha ga mainichi, ishya wa tôku ni
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
A priori ça va être plus l'humidité qui va jouer, donc la manipulation.
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
ah ben je comprends mieux...
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- Elise
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
Je poste ici le texte rédigé pour le Concours Photo #8 : Wabi Sabi
Quelques références:
Koren Leonard, Wabi-Sabi for Artists, Designers, Poets & Philosophers, Imperfect Publishing, 1994
Juniper Andrew, Wabi sabi, the japanese art of impermanence, Tuttle, 2003.
Richie Donald, A Tractate on Japanese Aesthetics, Stone Bridge Press, 2007.
Bouissou Jean-Marie, Esthétiques du quotidien au Japon, IFM Ed. Du Regard, 2010.
Weiss Allen.S, Zen Landscapes, Perspectives on Japanese Gardens and Ceramics, Reaktion Books, 2013.
Etant donné que le terme japonais "wabi-sabi" ne se laisse pas facilement réduire à une simple formule, ou encore à des phrases figées sans que l’on prenne le risque de détruire son essence, l'expliquer tout en le préservant prend l’allure d’une tâche plutôt intimidante.
Les inspirations initiales à l'origine des principes métaphysiques, spirituels et moraux du wabi-sabi dérivent d'idéaux de simplicité, de naturel et d'acceptation de la réalité qui se retrouvent dans le taoïsme et le Bouddhisme Zen chinois (Chan). Issus de l'atmosphère de désolation, de mélancolie et d'une expression minimaliste dans la poésie et la peinture monochrome de la Chine du 9ème et du 10ème siècle, les éléments séparés de "wabi" et "sabi" fusionnent au Japon vers la fin du 16ème siècle, combinés en une synthèse japonaise identifiable. Bien que le concept de wabi-sabi ait rapidement pénétré tous les aspects de la culture et du goût japonais, il atteint sa réalisation la plus complète dans le cadre de la cérémonie du thé.
Je tente une traduction rapide des mot japonais wabi et sabi:
Wabi 侘, de wabu 侘ぶ languir et wabishii 侘しい solitaire, comporte une notion de renoncement et de solitude résignée. Ce concept reflète un idéal esthétique qui met en avant la beauté et la signification profonde trouvée dans ce qui est humble, naturel, non travaillé et sans prétention. Cette conception d'une beauté simple et austère se retrouve en poésie et devient la philosophie dominante dans la pratique du chanoyu, souvent appelé aussi wabi-cha 侘茶 .
Sabi 寂, de sabu 寂ぶ être usé/patiné et sabishii 寂しい isolé/solitaire, sabi fait référence aux choses qui ont été patinées par l'usure et le temps.
Au Japon, les premiers individus (maîtres de thé, prêtres et moines) impliqués dans le courant du wabi-sabi ont tous pratiqué le Zen et étaient empreints de ce mode de pensée. Les connaissances essentielles de la doctrine Zen sont enseignées non pas par la parole ou par l'écrit, mais par l'exemple et la transmission non-verbale entre le maître et l'élève. Ainsi, lorsqu'on se penche sur le concept du wabi-sabi en ayant à l'esprit qu'il peut être vu comme le « Zen des choses matérielles », on entrevoit le sens de ce qui est dit au sujet du wabi-sabi comme du Zen :Ceux qui savent n'en parlent pas, ceux qui en parlent ne savent pas
Quelques références:
Koren Leonard, Wabi-Sabi for Artists, Designers, Poets & Philosophers, Imperfect Publishing, 1994
Juniper Andrew, Wabi sabi, the japanese art of impermanence, Tuttle, 2003.
Richie Donald, A Tractate on Japanese Aesthetics, Stone Bridge Press, 2007.
Bouissou Jean-Marie, Esthétiques du quotidien au Japon, IFM Ed. Du Regard, 2010.
Weiss Allen.S, Zen Landscapes, Perspectives on Japanese Gardens and Ceramics, Reaktion Books, 2013.
- Elise
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Re: Wabi sabi, de l'imperfection et de la patine du temps
Une petite vidéo qui retrace l'origine du mot: