Votre Puerh du jour

[Yoann]

Je suis toujours un peu dubitatif devant ce genre d'arguments sans justification scientifique. Surtout quand il s'agit d'une pratique qu'on a tous entendu à la base d'un vendeur. Je dis ça objectivement car je l'ai vaguement remarqué également.

Maintenant si on réfléchit à ce qui peut se passer, les deux seuls facteurs que je vois est la pression et la température. Le thé étant généralement hermétiquement scellé. En ce qui concerne le thé sous vide, la pression n'entre pas en compte. Reste seulement la température donc.

Dans ce cas quand on stock des thés au congélateur, doit on les réacclimater plusieurs semaine à la température ambiante?

Attendre quelques jours, pourquoi pas. Des semaines, ça me semble déjà plus douteux.

[Akala]

Température et humidité surtout je dirais Mais si on part du principe que le thé arrive sous vide alors l'humidité n'entre pas en compte non plus ?
Je laisse toujours reposer un peu également, mais en général c'est facile puisque j'ai plein de thés "en retard"

[David]

Un thé sorti du vide évolue beaucoup en qq jours, plus qu’un thé fraîchement sorti de l’avion je trouve. Alors un thé sorti de l’avion et du vide... Peu de vendeurs utilisent le vide pour le transport cela dit.

[Yoann]

Un thé sorti du vide évolue beaucoup en qq jours, plus qu’un thé fraîchement sorti de l’avion je trouve. Alors un thé sorti de l’avion et du vide... Peu de vendeurs utilisent le vide pour le transport cela dit.

Ça par contre je suis sûr que ça une influence.

Quand je sors une charcuterie du vide, il lui faut une heure ou deux pour reprendre tout ses arômes et sa texture. Donc je veux bien croire que ça ai également une influence sur le thé.

[Tsubo]

Les puerh - galettes, tuocha ou autres briques - voyagent rarement sous vide à part chez Akira

A mon sens, avec l'avion, ou plutôt avec le transport en soute, le problème de la pression ne se pose plus, du moins pas avec les appareils généralement utilisés : la soute est pressurisée comme la cabine ... Pour la température, c'est autre chose : pour une bonne part des appareils, la soute est également climatisée mais pas sur tous les appareils ...

Le principal souci, c'est l'hygrométrie très faible par contre, puisqu'il me semble qu'on là est au niveau d'un climat désertique ... du coup, il doit y avoir un dessèchement ...

Et tout ça, c'est sans compter les fortes variations sur un laps de temps très court bien souvent : zone de stockage - tarmac - soute -tarmac -zone de stockage ... ça fait déjà beaucoup de choses qui peuvent avoir un impact ...

[Yoann]

L'humidité ça tient pas trop, vu qu'au final les pauvres feuilles vont se retrouver ébouillantées

Mon côté cartésien a du mal à comprendre comment des arômes présent avant le transport pourrait disparaitre pendant et réapparaitre quelque temps plus tard.

Dans le cas de mon jambon, ça a plus de sens. Il faut qu'il reprenne une température ambiante pour que le gras soit fondant et l'air pour retrouver sa couleur normale. Ça joue également sur la mâche.

Mais pour le thé, il s'agit d'une extraction en eau à 100 degrés, ces paramètres externes devraient avoir une influence extrêmement limité.

Et vu que c'est intestable vu qu'il est impossible de contrôler ce qui se passe pendant un voyage et d'avoir deux échantillons exactement identiques et qu'en plus ça n'intéresse aucun chercheur, chacun se fera son avis.

[Tsubo]

L'humidité ça tient pas trop

C'est pourtant ce qui tient le mieux : la galette va passer à une "atmosphère" qui va plutôt fortement la dessécher (on est en espace climatisé et donc ventilé à 8 - 10 % d'humidité relative si je me souviens bien) et elle va regagner ensuite, "peu à peu", une humidité "normale" dans un environnement normal (à priori non climatisé à 50 - 60 % d'humidité) et regagner en "fragrance" : je pense que tous ceux qui ont un bon stock de puerh ont déjà pu remarquer l'impact d'un temps humide / pluvieux et une augmentation des odeurs qui se dégagent après cette période. Sur une plus longue période, c'est aussi l'humidité relative qui fait la différence entre un stockage sec et un stockage humide.

Mon côté cartésien a du mal à comprendre comment des arômes présent avant le transport pourrait disparaitre pendant et réapparaitre quelque temps plus tard.

Les moisissures se mettent en sommeil dans une atmosphère trop sèche, voire meurent en partie / surface, puis reprennent de l'énergie / se développent quand la galette retrouve une hygrométrie plus importante

[Yoann]

En vrai ça tient pas trop ça non plus, ta galette elle à minima dans un sac fermé hermétiquement, donc enfermé avec sa propre humidité. Perso celles que je reçois sont enfermées dans un sac, puis emballé dans un autre, puis dans un film, etc. Impossible donc de se dessécher sur une période aussi courte.

Après si tu reçois tes galettes en vracs jeté nonchalamment dans le carton, je veux bien croire qu'elles ramassent en plus un tas d'odeur off qui va bien la bousiller

Ton argument tient dans le cadre du vieillissement (une sorte de mise en pause), mais dans le cadre de l'infusion direct sortie de carton un peu moins.

Alors mettons, il y a un manque d'humidité, les moisissures meurent. Mais les composés aromatiques qu'elles ont déjà créé ils toujours là, ils peuvent pas disparaître eux. Ou alors c'est la moisissure qui donne du goût

[sagara-kun]

Je coupe une discussion passionnante avec mon avis sur deux Puerh de samples d'Otto Didakt.

2013 Pasha Mountain (TheTea.pl)

Très bon sur les 2 premières infusions, un poil moins ensuite.
Le nez est sur le beurre, le foin, le bois mouillé. En bouche c'est assez doux, sur le miel, avec une légère amertume bien équilibrée. Je perçois de l'orange séchée et du foin en finale, mélange que j'apprécie énormément pour le coup.
Au fil des infusions, l'amertume devient plus marquée et c'est monolithique, c'est dommage.

2013 Ku Zhu Shan Gushu Sheng Pu-Erh (dry storage) (TheTea.pl)
La liqueur est trouble sur la première infusion, c'est amusant.
Nez sur la bruyère, la fleur blanche, c'est vraiment délicat.
En bouche c'est légèrement floral, avec du miel crémeux, et une très légère amertume boisée, j'adore.
Je ne comprends pas trop la description de TheTea :

And really high bitterness which transforms to long sweet aftertaste.
Powerful pu-erh. Before you order cake, please try a sample.

Je ne ressens pas vraiment une amertume plus importante que sur d'autres puerh... et ne lui trouve de puissante que l'énergie qu'il apporte.
Ensuite passé la troisième infusion, la délicatesse disparaît c'est sûr, mais ça me semble aussi être souvent le cas sur les puerh.

Je suis encore dans la découverte, donc n'hésitez pas si ce que je dis est stupide.

[David]

C'est vrai que l'influence du transport trouve plus de sens dans une explication "énergétique", moins cartésienne.

Tiens Yoann, y a des jambons dans cet article : https://hojotea.com/en/posts-180/

[Yoann]

y a des jambons dans cet article

[Tsubo]

En vrai ça tient pas trop ça non plus, ta galette elle à minima dans un sac fermé hermétiquement, donc enfermé avec sa propre humidité. Perso celles que je reçois sont enfermées dans un sac, puis emballé dans un autre, puis dans un film, etc. Impossible donc de se dessécher sur une période aussi courte.

Mouais, vu le nombre de fois où j'ai ouvert mes colis pour trouver des simples sacs ziplocs ouverts, à moitiés ouverts ou tout simplement défoncés, c'est pas un peu de film plastique alimentaire qui va faire grand chose ... Après, il ne faut pas oublier que les simples ziplocs en plastique transparents ne sont généralement pas complètement hermétiques vu qu'ils ne sont pas scellés thermiquement

Ou alors c'est la moisissure qui donne du goût

Ben oui, c'est peut être pour cela que certains parlent "d'affinage" Après, trop ou pas assez, c'est une autre question

[Blossom]

Je n’ai aucune explication, et encore moins de résultats d’analyses pour étayer ma vision des choses, mais comme cette fois, personne ne me poursuivra en justice, ben... je dis juste ce que je constate, ou ce que je ne constate plus, d’effet yo-yo « c’est bon/non en fait il ne sert à rien ce thé » depuis que je ne m’occupe pas des paquets qui arrivent. Alors évidemment ça pique la curiosité, c’est frustrant de ne pas comprendre pourquoi, mais l’expérience est aussi instructive que des analyses.

[Sébastien]

attention quand même à ne pas dénigrer l'industrie de l'aviation, qui aurait un "effet néfaste sur les thés"

[David]

Je crois que David Collen avait dit qu'il s'envoyait les thés de Chine en Malaisie (où il stocke ses thés) par bateau, pour des raisons environnementales, mais pas que.